C'est à 9h que nous nous étions donnés rendez-vous à la salle Polyvalente de Wavrin et nous étions 13 au départ, plus notre ami Guy L. venu nous encourager et prendre la photo car malheureusement un impératif familial le privait de la sortie.Nous prîmes la direction de Bray Dunes par le chemin le plus court c'est à dire par la Belgique. 

Juste avant Erquinghem petit incident technique avec une crevaison pour Adélino. De suite on s'attela à la réparation avec de grandes discussions sur la méthode. Bref, tant bien que mal la chambre à air fut remplacée et énergiquement Adélino se mit à gonfler sa roue. Autre incident, sous la forte pression d'Adélino (il est vraiment costaud) sa pompe explosa en 2 morceaux, sa valve se cassa mais le plus embêtant est la grosse coupure que se fit Adélino au doigt. Heureusement, notre ami Pierre étant présent se proposa de jouer l'infirmier en sortant sa trousse de secours. Pierre sortit ses pansements et tout le nécessaire et commença à soigner le doigt d' Adélino pour lui faire une belle poupée. Pendant ce petit intermède j'entendis une réflexion qui une fois de plus me fit bien sourire :«Il aurait mieux valu qu'il se coupe la langue !!!» inutile que je ne fus pas le seul à sourire mais ceci n'empêcha pas notre ami Adélino de continuer à nous expliquer ce qui venait de lui arriver.

La réparation terminée ainsi que les soins, nous repartîmes tous ensemble en formant un petit groupe parfaitement homogène. Rien d'autre à signaler si ce n'est quelques erreurs de direction de la part de certains (c'est du classique pour certains!!!) ce qui nous amena à Bray Dunes à 12H10. Je proposai aux copains de les emmener au restaurant que j'avais testé la dernière fois en leur annonçant que la cuisine était très bonne mais que le cadre était plutôt désuet et très simple. Pour vous donner une idée du restaurant il n'y a pas de bière pression et c'est Papy qui est en cuisine et Mamy qui, toute seule, sert en salle. J'entrais seul dans le restaurant pour demander la possibilité de manger et de suite j'eus un très grand sourire et un superbe accueil, il faut dire qu'il n'y avait pas grand monde dans le restaurant et encore moins sur la digue. On s’installa donc à l'intérieur car on fut surpris, étant à proximité de la mer, de la fraîcheur de la brise alors qu'en roulant on avait eu plutôt trop chaud. Je pense que les photos   réalisées vous démontreront la satisfaction de mes partenaires devant leurs belles assiettes et avec la boisson offert par Pierre pour fêter son nouveau vélo. A la fin du repas la patronne nous proposa de prendre le café en terrasse et lors de l'addition elle nous annonça que le café nous était offert. Il faut dire qu'une fois de plus nous fîmes un peu l'attraction et certainement parce que l'on rigolait bien le restaurant se remplit certainement plus que les patrons pouvaient espérer pour une telle journée.

Il était 14 h et l'heure de se remettre en route avait sonné. Pour le retour, le groupe me demanda de passer par Steenworde sous la conduite de Pierre ce que je ne pouvais refuser mais en leur annonçant quand même que cela allongeait d'une bonne dizaine de km le parcours. Après avoir pris quelques photos on reprit la route avec une très bonne surprise le vent était de dos. On arriva assez rapidement à Steenworde pour ensuite prendre la direction de Caestre. Je commençais à sentir dans le groupe un léger énervement dû à un début de fatigue (on avait dépassé les 100 km) ou au temps de plus en plus orageux et parfois même menaçant. Arrivés à Caestre énorme surprise, à un croisement le groupe s’éclata en 2, certains voulant aller à gauche et les autres à droite. Personnellement ne connaissant pas trop la route je réussis à convaincre la minorité de bifurquer sur la droite et reformer un groupe compact. Sous la direction de Pierre, Maurice et Adélino et à travers de jolies petites routes nous arrivâmes à l'entrée de Meris juste au cimetière où l'on fit une halte pour remplir les bidons car la chaleur était de plus en plus lourde. Le problème lors de ce genre d'arrêt est qu'il n'y a qu'un seul robinet et que dès que les premiers furent servis ils se remirent en route. Personnellement je décidai d'attendre le dernier qui était Michel, il remplit ses 2 bidons et décida en plus de faire un arrêt prostate, ce que je ne pouvais lui refuser. Heureusement Maurice nous attendait car les autres étaient repartis. On traversa à 3 Meris et à la sortie du village à un croisement Pierre et Adélino nous attendaient pour nous expliquer que les premiers avaient pris la mauvaise direction (Bailleul). Nous prîmes la décision d'aller vers Estaires pour ne pas trop rallonger et on appela de suite Frédéric au téléphone. Pendant notre arrêt téléphonique Maurice et Adélino étant devant, se sont bien arrêtés mais, ne nous voyant pas venir continuèrent leur route alors que Frédéric avec son groupe étant bien engagé décida de ne pas faire demi-tour.

C'est donc à 3 (Pierre, Michel et moi-même) que l'on termina cette belle randonnée. Nous eûmes quelques gouttes au niveau d'Herlies mais heureusement le temps se dégageait sur Wavrin. Comme promis il était 17H05 lorsque nous arrivâmes à Wavrin et j'avais plus de 180 km au compteur lorsque je raccrochais mon vélo à Lille.

Voilà donc notre journée qui fut très agréable malgré ces quelques péripéties et qui démontre une fois de plus qu'il est vraiment difficile de rester groupé du début à la fin. L'important, comme me le disait à juste titre Christian : « Le principal est d'avoir bien roulé ».