Comme prévu à 7h nous étions chez Pierre pour notre départ vers notre destination de séjour : Annecy.
Nous étions (Didier, Pierre, Daniel, Bernard et moi-même) sur le point de sortir de Gondecourt lorsque Pierre s'exclame « Hé j'ai oublié ma valise », donc demi-tour et première anecdote.
Cela faisait plus de 2h30 que nous roulions, Didier notre chauffeur, décida d'un ravitaillement pour la voiture. Il choisit la station-service Champagne Ardennes un peu après Reims et manque de chance cette dernière était en grands travaux. Il réussit à arriver jusqu'à une pompe et de suite Bernard descendit pour une urgence. Une fois le plein fait, alors que Bernard n'était pas revenu, Didier avança pour trouver une place de stationnement mais, comme la station était en travaux on fut obligés de passer de l'autre côté de l’autoroute et de fait nous avions perdu Bernard. Impossible en voiture de revenir à la pompe donc Didier décida d'aller à pied rechercher Bernard, seconde anecdote et une belle rigolade avec un Bernard toujours aussi zen.
Enfin vers 17h on arriva sur notre lieu de séjour où Laurent nous attendait, il revenait de la Time Megève (voir article de Vincent), ainsi que Aude et Valentin partis le matin même de Salomé.
Après avoir pris possession des lieux on se retrouva vers 20h à table pour un premier excellent repas.
Premier jour :
Rendez-vous à 8h autour d'un petit déjeuner très copieux. Après un léger débriefing de la part de Laurent nous montâmes sur nos vélos pour notre première grimpette direction le col de Léchaux avec un timide soleil.
Très rapidement Aude, Valentin et Laurent prirent la poudre d’escampette pour faire une petite rallonge de 15 km. Pendant ce temps, Didier, Daniel, Pierre, Bernard et moi-même montions à notre rythme et échelonnés sur plusieurs km. Regroupés en haut nous descendîmes vers Guffy pour retrouver nos 3 costauds afin de déjeuner ensemble.
Nous commençâmes le repas en terrasse mais rapidement nous dûmes rentrer car la pluie devenait menaçante. Après un bon repas on se remit en route pour attaquer la difficile montée de Quintal (parfois plus de 14%) pour ensuite replonger sur Annecy où l’on termina par le tour du lac sans Valentin et Aude car cette dernière avait froid. Cela nous fit une belle première sortie avec 87 km et 1250 m.
Après nettoyage des vélos sous le contrôle de maitre Laurent on s’attaqua à l’apéritif et on termina la journée autour d’une très bonne table.
Second jour :
Journée très chargée pour Valentin, Aude et Laurent avec en matinée 75 km et 1670 m pour faire d’un autre côté le col de Leschaux et enchainer avec le Senmoz. L’après-midi vers 15h Laurent accompagna les derniers venus, Jean-Philippe, Hervé et Jean-Michel pour leur faire grimper le col de Leschaux où un troupeau de vaches les immobilisa pendant quelques minutes.
Pendant ce temps mon groupe de randonneurs fit la montée du col du Marais pour une longue descente vers Doussard où l’on déjeuna avec les 3 costauds dans une petite pizzeria. L’après-midi l’on fit le tour du lac où l’on fut surpris du monde au cœur d’Annecy. Rentrés vers 17h30 avec 100 km au compteur et un dénivelé de 1004 m.
C’est durant l’apéritif que l’on apprit que nos 3 nouveaux venus s’étaient payé la visite de Dijon, notre ami Jean-Philippe s’étant rendu compte qu’il avait oublié ses batteries pour son dérailleur. Certes Jean-Philippe a fait d’énormes progrès mais il était inimaginable de faire les grimpettes sans dérailleur quoique la suite du récit prouvera le contraire.
Troisième jour :
Nous rentrons dans le vif du sujet avec une journée bien chargée. Jean-Philippe et Hervé souhaitant préparer leur participation à l’étape du tour début juillet demandèrent à Laurent de leur préparer un parcours bien musclé. Il était donc prévu pour le groupe, Aude, Jean-Philippe, Hervé, Jean-Michel, Valentin et Laurent un parcours de 130 km et 2850 m de dénivelé. Le groupe monta le col de Bluffy, le col de la Croix, le col des Aravis, le col des Saisies et le col de la Forclaz.
Pour le groupe des randonneurs, excepté Bernard qui choisit de faire le tour du Lac, nous nous contentâmes de l’ascension du col des Aravis avec la traversée de la station de La Clusaz. Arrivés très échelonnés au sommet nous mangèrent dans un restaurant d’altitude pour ensuite redescendre sur Ugine et terminer notre randonnée via la longue piste vélo route. Un peu fatigués Aude et Laurent prirent la décision de nous accompagner. Au total cela nous faisait quand même 87 km avec 1400 m de dénivelé.
Inutile de vous dire que la douche fut vivement appréciée par tous ainsi que l’apéritif et une fois de plus un excellent repas avec à chaque fois entrée ou soupe, plat principal, fromage à volonté, dessert toujours succulent et enfin café. Il est important lors de tels séjours de bien s’alimenter et surtout de bien boire. De ce côté-là lorsque nos deux sommeliers, Jean-Philippe et Laurent, sont présents vous n’avez pas de soucis à vous faire sur la qualité des vins. A noter quand même que notre petit dernier Valentin est prêt à prendre la relève car lui aussi semble avoir de solides connaissances en la matière. Comme souvent je le dis si on fait du vélo c’est avant tout pour pouvoir bien manger et bien boire sans contrainte.
Quatrième jour :
Malheur pour nous, la pluie s’invite à notre séjour. Nous décidons d’attendre et prenons la décision d’aller manger à pied très tôt à notre pizzeria pour espérer pouvoir démarrer en début d’après-midi, moment où la pluie devrait cesser.
Vers 14h le groupe se scinde en deux avec Laurent, Jean-Philippe, Aude, Valentin et Hervé décidés à faire du km et surtout du dénivelé. Malheureusement leur sortie fut écourtée et limitée à la montée de La Forclaz car Jean-Philippe était transis de froid. Ils firent donc 30 km et 730 m de dénivelé.
Pour notre groupe on décida de faire le col du Tamié, de plonger sur Albertville et revenir par Ugine et le vélo route. Je rejoignis donc au sommet Didier et Jean-Michel pour attendre Daniel et Pierre, Bernard ayant pris la solution de rester sur le vélo route. Pierre se sentant fatigué me prévint par SMS qu’il redescendait. On continua donc à 4 notre descente sur Albertville et là commença nos ennuis. Malgré nos GPS nous eûmes les plus grandes difficultés de traverser cette ville et ce, en faisant plusieurs montées difficiles et inutiles. On finit par réussir à rejoindre le vélo route ce qui nous permit de rentrer en ayant fait 73 km et près de 1 000 m de dénivelé.
Inutile de vous expliquer comment on se permit de charrier Jean-Philippe et Hervé en leur expliquant qu’ils pouvaient nous accompagner s’ils voulaient avoir une chance de faire une bonne préparation.
C’est au moment de l’apéritif que l’on fit nos adieux à Aude et Valentin qui reprenaient la route jusque Dijon tous enchantés d’avoir passé ces quelques jours en leur agréable compagnie.
Cinquième jour :
Pas de chance au réveil la pluie est de nouveau au rendez-vous mais avec un arrêt prévu vers 10h30.
Pas d’excuses pour Hervé et Jean-Philippe (objectif à atteindre) ils se mettent en route accompagnés de Laurent pour une sortie plutôt musclée. Ils attaquent la montée du col de de Semnoz, réputé très difficile (nombreux passages à + de 14%), lorsque «patatraque » crevaison pour Hervé avec pneu éclaté. Impossible de repartir car notre Hervé, prévoyant, avait laissé son pneu de rechange dans la chambre !!! Laurent et Jean-Philippe firent donc la descente à tombeau ouvert pour aller rechercher la voiture pendant qu’Hervé transis de froid squatta un abri de bus. Leur sortie se résuma donc à 70 km et 1350 m de dénivelé soit à peine la moitié de ce qui était prévu.
Pendant ce temps, après avoir mangé toujours à notre pizzeria Didier, Jean-Michel, Daniel et moi-même prirent la direction du col du Forclaz alors que Pierre et Bernard prenaient la direction du col de l’Epine. Dès le début de la montée Daniel prit la sage décision de ne pas nous accompagner et bien lui en fut pris : le début de la montée oscillait entre 4 et 6%, ce qui est raisonnable, mais par contre les 4 derniers kilomètres affichaient des pourcentages supérieurs à 10% atteignant même bien souvent les 14%. Dans ces cas-là, le style on l’oublie et on grimpe au moral. C’est à ce moment-là que l’on se fit doubler par un gars qui roulait en pignon fixe donc rien n’est impossible.
Arrivés au sommet nous fûmes tous les 3 émerveillés par la vue dominante sur le lac d’Annecy. Après avoir un peu récupérés, on attaqua la descente très sinueuse pour enchainer par la première partie du col du Marais et ensuite terminer par le col de l’Epine gravi quelques instants auparavant par Pierre et Bernard. Le retour se fit sans encombre avec un total de 66 km et un dénivelé de 1330 m.
Le soir pour remercier la direction de l’hôtel de leur gentillesse on décida de prendre l’apéritif à table ce qui en compensation, et surtout pour marquer la fin de notre séjour, nous permit de déguster un beau verre de Génépi offert par la maison.
Epilogue :
J’espère à travers ces quelques lignes avoir retranscrit la bonne humeur du groupe et surtout vous donnez envie de faire du vélo avec nous. Comme vous pouvez le constater on s’adapte facilement à toutes les situations et chacun profite à son rythme.
Je tiens quand même à remercier tout particulièrement mon ami Pierre pour le choix judicieux de l’hôtel, pour l’organisation des parcours avec Laurent et d’une façon générale de toute la logistique.
Un grand merci à tout le groupe pour leur bonne humeur et surtout leur sens de l’humour.