Nous étions vingt au rendez-vous de 8h, tous décidés à éviter les grosses chaleurs. Pierre Gilles et Christian nous proposèrent d’aller jusque Ypres, ce qui représentait une distance aller-retour d’environ 80 km.

C’est donc sous la conduite de Pierre Gilles que l’on prit la direction de Fournes en Weppes afin d’éviter la zone de travaux à la sortie de Wavrin. Après une vingtaine de kilomètres, Jacky, Maurice et Christian préfèrent nous quitter et rentrer directement ce qui est bien dommage car aucune difficulté n’était annoncée.

Après quelques détours on arriva vers 10 h sur la place d’Ypres le temps d’admirer la très belle architecture et de prendre place bien évidement en terrasse. On apprécia tous ce moment de convivialité qui fait partie intégrante de la pratique du vélo.

Nous étions donc 17 à repartir et c’est à ce moment-là que commencèrent les ennuis pour notre ami Yves. Crevaison qui n’était pas pour lui la première de l’année bien au contraire. Après un examen complet du pneu personne ne trouva l’origine de la crevaison et l’on remonta donc le pneu.

A la sortie d’Ypres on retrouva des routes que l’on connaissait bien car on arrivait sur Ploegsteert, lieu où Marcel et Jean-Luc décidèrent de nous quitter en rentrant au plus court.

Peu avant Bois Grenier nouvel appel : « crevaison » de la part de Yves. De suite on essaya de dérider notre ami car on sentait un début d’énervement et de lassitude. Après un nouvel examen complet du pneu et de la jante, toujours sans rien trouver, on répara. De suite je prévenais Yves qu’il était obligé de me suivre car habitant Emmerin et étant sur mon chemin du retour j’étais un des seuls à pouvoir lui fournir une chambre à air car son stock étant épuisé.

Nous repartîmes confiant de la réparation, excepté Yves qui se demandait bien s’il allait pouvoir rentrer sans encombre. On passa Beaucamps où Patrick nous quitta pour enfin arriver à l’entrée de Wavrin, au niveau du premier rond-point et où Yves pour la troisième fois de la journée cria « crevaison ». On approchait midi si bien que la majorité du groupe continua sans attendre. Nous n’étions plus que Jacques, Pierre-Gilles et Francis pour aider notre ami à réparer. Alors que nous essayons une fois plus de trouver la cause, Francis eut la riche idée de regonfler la chambre à air crevée et là surprise on vit un gros trou dans cette dernière. Je remis la chambre sur la jante pour positionner l’endroit du méfait et nouvelle surprise on constata la présence d’un trou dans la jante qui devait provoquer une petite hernie et à la longue exploser. Comment boucher ce trou ? Jacques avec un flegme que je ne lui connaissais pas, suggéra tout simplement de mettre une rustine sur le trou. On exécuta la réparation avec une de mes chambres et nous voilà de nouveau repartis.

Je proposais à Yves, par sécurité de rentrer au plus court et donc de quitter nos compagnons au rond-point pour rentrer par Santes et Houplin. Je sentais encore Yves fébrile mais personnellement j’avais cette fois-ci confiance en notre réparation. Au fil des kilomètres je taquinai Yves en lui proposant de rentrer à pied au fur et à mesurer qu’on approchait d’Emmerin si une fois de plus il crevait.

Il était 12H45 lorsque je laissais Yves à sa maison et lui proposais en souriant de l’appeler si moi-même je crevais pour rentrer sur Lille.  Bien évidement il n’en fut pas question et je suis rentré avant les fortes températures et avec 104 km au compteur.